Soigner
Le Foyer de Tanjomoha comprend un dispensaire et quatre centres de soins spécialisés.
Le dispensaire
Notre dispensaire est tout d'abord au service des patients de Tanjomoha, provenant des divers foyers d'éducation, écoles et centres de soins.
Il accueille aussi les malades pauvres des environs, qui n'ont pas les moyens de se soigner à l'hôpital public qui est payant.
Suite à une consultation auprès de notre médecin, les malades externes reçoivent gratuitement, ou moyennant une faible participation, les médicaments prescrits. Pour tous les résidents de Tanjomoha, c'est gratuit.
Le dispensaire compte un médecin, une Soeur infirmière et deux aide-soignants dont un Frère.

Chaque année ce sont plus de 11 000 consultations qui sont réalisées au dispensaire de Tanjomoha.
Traitement de la malnutrition infantile (CRENAM)

Le Foyer de Tanjomoha mène depuis 1996 une lutte incessante contre la malnutrition infantile dans la région de Vohipeno au moyen d’un CRENAM (Centre de Récupération Nutritionnelle Ambulatoire), basé sous le grand préau de notre dispensaire.
En moyenne, 250 enfants de 0 à 5 ans y viennent chaque mercredi en consultation. Ils reçoivent du lait infantile, et du premix, un aliment très énergétique, tandis que les mères malnutries reçoivent du riz blanc et du riz vitaminé afin de favoriser l'allaitement maternel.
Le nombre d'enfant peut monter jusqu'à 650 à la suite de cyclones, inondations ou sécheresse, qui entraînent la pénurie alimentaire et la malnutrition des mères.
Traitement de la Tuberculose (Tsararivotra)
La tuberculose est encore une maladie courante à Madagascar. Nous agissons avec détermination afin de soigner la maladie et d'éviter la contagion.
"Tsararivotra" est un centre qui a une capacité de 80 lits. Il offre toutes les conditions d’hygiène et de confort souhaitables. Outre la distribution des médicaments, fournis par le programme national de lutte contre la tuberculose, nous offrons aux malades hospitalisés une bonne nourriture, riche en protéine, ainsi qu’un suivi médical assuré par le médecin de notre dispensaire.
Les patients atteints de la tuberculose (ou suspects de l’être) viennent à Tsararivotra pour :
1. un dépistage opéré dans notre centre de microscopie, et s'ils sont positifs:
2. le traitement d’attaque qui comprend un hébergement de deux mois,
3. les contrôles.

Ce centre, qui soigne plus de 200 malades chaque année, est très apprécié en raison de sa bonne prise en charge et de son excellent taux de guérison, si bien que la grande majorité des malades du district de Vohipeno choisissent de venir se soigner chez nous.
Accueil de malades pauvres (Foyer Manasoa 1)
Les soins de santé sont payants à Madagascar (à l'exception des médicaments contre la tuberculose) et les nombreux pauvres de la région de Vohipeno n’ont pas les moyens de se soigner. Au foyer Manasoa, nous les accueillons et leur procurons gratuitement les soins dont ils ont besoin, ainsi que l'hébergement et la nourriture.

La plupart ne restent que quelques jours ou quelques semaines, le temps de se rétablir et de reprendre des forces pour repartir dans la vie, mais d'autres restent plus longtemps.
Le foyer Manasoa accueille en moyenne entre 80 et 100 personnes tout au long de l'année. Notre dispensaire assure les soins des malades, tandis que deux cuisinières préparent les repas avec l’aide des gardes-malades.
Accueil des personnes atteintes de maladies mentales (Foyer Manasoa 2)
A Madagascar, la détresse la plus criante est assurément celle des personnes atteintes d'un trouble mental. Le Foyer de Tanjomoha a ouvert en 2015 un centre de santé mentale à Tanjomoha même, conformément à la nouvelle politique nationale de traitement « à base communautaire » de la maladie mentale, mise en place par le ministère de la Santé publique. Nous avons construit à cet effet un bâtiment que nous avons nommé Manasoa 2.
Notre médecin, qui a suivi les formations requises pendant 2 ans, diagnostique et traite les malades. Notre centre attire des patients en nombre croissant, en provenance de toute la région. Ils sont pris en charge pendant quelques semaines au centre Manasoa 2 où ils sont observés et suivis par le médecin, puis ils rentrent chez eux.

Ils reviendront régulièrement chercher les médicaments dont ils ont besoin. C'est ainsi que nous suivons plus de 700 malades mentaux, et leur nombre ne cesse d'augmenter d'année en année.
Les cas plus graves ou ceux qui sont dangereux sont référés à l’hôpital Ambokala de Manakara.
Annexe : les épileptiques
L'épilepsie est fréquente à Madagascar. Elle est considérée comme une malédiction et marginalise ceux qui en sont atteints.
Notre dispensaire traite ces malades neurologiques qui sont en nombre croissant, ils sont actuellement près de 250.
Ils reviennent régulièrement chercher leurs médicaments. Dans la plupart des cas, s'ils prennent un traitement adéquat, ils seront stabilisés.