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Eduquer

Le foyer de Tanjomoha accompagne de nombreux jeunes dans différentes situations (handicap, pauvreté, exclusion) grâce à 6 initiatives.

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Le foyer des jeunes handicapés
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Les jeunes handicapés moteurs sont souvent délaissés par leurs familles et par la société dont ils ne reçoivent pas d'aide. Beaucoup ne sont pas scolarisés. Souvent délaissés, ils sont perçus comme un poids par leurs familles.

Aujourd'hui, le foyer accueille 130 jeunes handicapés moteurs. Notre objectif est double : le traitement du handicap et la formation.

1. Le traitement du handicap

Les moyens proposés sont :

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Parmi les opérations les plus courantes figurent les séquelles de polio, les pieds bots, les pieds équins et les traumatismes divers.

  • La rééducation

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Chaque jeune handicapé doit pratiquer la rééducation une heure par jour selon les indications des médecins, dans une salle aménagée à cet effet. Une Sœur, Fille de la Charité, et ses 2 assistantes dirigent les séances.

  • Le contrôle orthopédique

Des médecins du CRMM (Centre de Rééducation Motrice de Madagascar) d'Antsirabe viennent chaque année pour examiner les membres de tous les jeunes handicapés du Foyer et de l'extérieur. Ils prescrivent les conduites à tenir pour la rééducation, ainsi que du matériel orthopédique et parfois des opérations.

  • Les opérations orthopédiques

Chaque année, les médecins prescrivent des interventions chirurgicales pour certains patients. Elles ont lieu soit à l'hôpital Henintsoa de Vohipeno, soit à Antsirabe.

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  • ​La cordonnerie orthopédique

Notre cordonnerie a pour vocation d'équiper les handicapés du foyer, mais aussi ceux de l'extérieur. Les quatre techniciens appareilleurs qui y travaillent confectionnent ou réparent chaque année des centaines de chaussures orthopédiques, d'attelles, de prothèses, de cannes canadiennes, etc.

2. Les formations

Afin que les jeunes handicapés trouvent un métier et soient autonomes en quittant le Foyer, diverses formations leurs sont proposées, parallèlement au traitement de leur handicap.

  • L'Alphabétisation

Les jeunes qui ne sont pas allés à l'école commencent par apprendre à lire, écrire et compter pendant un ou deux ans, sous la conduite d'une institutrice spécialisée. Ils pourront ensuite commencer la formation professionnelle de leur choix sur trois ans.

 

  • L'Ecole Ménagère

Une formation en 3 ans permettant d'apprendre la couture et la broderie, ainsi que l'hygiène alimentaire, l'économie domestique, la puériculture, la cuisine et le jardinage. A la fin de leurs études, les jeunes, qui ont été diplômés, reçoivent en cadeau une machine à coudre afin de pouvoir immédiatement se mettre à travailler et gagner leur vie

  • L'Ecole de Menuiserie

Une formation en 3 ans permettant d'apprendre à travailler à la main et sur machines à bois, et à réaliser toutes sortes de meubles : chaises, tables, portes à panneaux, volets, etc. Ils apprennent aussi la fonte de marmites, la petite forge et le jardinage, les matières théoriques et la technologie du bois, la gestion, etc. A la fin de leurs études, les jeunes diplômés reçoivent une caisse à outils pour pouvoir se lancer dans la vie active.

  • Enseignement secondaire et supérieur

Certains élèves, qui ont suivi une formation scolaire satisfaisante, continuent leurs études secondaires, généralement au collège/lycée Sainte Geneviève de Vohipeno. Après leur bac, ils peuvent poursuivre leurs études dans l'enseignement supérieur, soit à Tanjomoha (ESIGAT), soit dans d'autres villes universitaires.

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Le foyer Deguise : un centre de vie pour jeunes orphelins

Les enfants orphelins étaient traditionnellement accueillis dans la famille élargie au sein de la société malgache. Mais la fragilisation actuelle des structures sociales et la pauvreté s'aggravant, de plus en plus d’enfants sont très mal pris en charge par leurs proches et se trouvent en grande situation de précarité et d'insécurité. Ce sont ceux-là que nous accueillons au Foyer Deguise. Chacun d'eux a une histoire dramatique.

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Ce foyer débuta à la suite du tristement célèbre cyclone Grethel en 1997. Il accueille aujourd’hui une soixantaine d’enfants orphelins, souvent de père et de mère, parfois d'une mère décédée et d'un père disparu ou alcoolique, ou d'un parent malade mental. Ils nous sont souvent présentés par une grande sœur, par des voisins, par une religieuse de leur village qui connaît bien leur situation. A chaque fois, nous menons une enquête sur place, contactant la famille élargie et les autorités locales ou de l'Eglise, pour voir si quelqu'un pourrait accueillir l'enfant. C'est en dernier recours seulement que nous les accueillons chez nous, lorsqu'aucune solution familiale satisfaisante n'est possible. Nous nous efforçons toujours de relier les liens de l'enfant avec ses proches.

Les enfants sont pris en charge, soignés, nourris, logés et scolarisés. Ils goûtent à la chaleur d’un climat familial serein, paisible et joyeux, sous la conduite bienveillante de leurs éducatrices.

 

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Ils retrouvent peu à peu paix et joie de vivre, équilibre et confiance en eux et ils cicatrisent les blessures affectives qui ont meurtri leurs coeurs.

 

Ils se préparent un avenir meilleur par les études. Ils sont scolarisés à l'école Sainte-Geneviève de Vohipeno jusqu'au bac. Ceux qui en ont les capacités poursuivent des études universitaires, tandis que d’autres s’orientent vers l’enseignement technique à Tanjomoha même, avec les jeunes handicapés. Nous les gardons au Foyer Deguise jusqu’à ce qu’ils puissent prendre leur vie en main.

Le foyer De Carme : un internat pour des jeunes de villages marginalisés

Il existe dans la région de Vohipeno, un clan dont les habitants sont considérés comme des parias, les Antemanaza. Il a été mis en marge de la société depuis des siècles en raison de légendes infamantes tenaces, et les préjugés ancestraux perdurent encore aujourd'hui. Ils sont l’objet de tabous qui les séparent des autres habitants de la région et les isolent.

Le Père Vincent Carme, fondateur de Tanjomoha, lorsqu’il se sentit âgé et fatigué, quitta le Foyer en août 2000 et il s’en alla vivre au milieu de ce clan où il resta pendant 3 ans et demi. Il voulait leur témoigner de leur propre dignité humaine et de l’amour de Dieu pour eux. Il espérait, par l'éducation et la prédication de l'Evangile, pouvoir faire tomber progressivement les barrières qui séparaient les clans opposés.

C’est à cette époque, en septembre 2000, qu’a commencé à Tanjomoha le « Foyer De Carme » qui a pour but d’accueillir des enfants et des jeunes de ces villages marginalisés pour leur permettre de poursuivre des études secondaires dans de bonnes conditions.​

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Le Foyer de Carme est un internat bien organisé et convivial comprenant plus d'une trentaine d'élèves qui étudient au collège Sainte Geneviève. Plusieurs d’entre eux poursuivent des études supérieures à l'ESIGAT.

Le Foyer de Tanjomoha offre de nombreuses possibilités de rencontres respectueuses et amicales entre tous les jeunes de la région. Ils participent aux mêmes cours, aux mêmes jeux et loisirs et aux mêmes mouvements de jeunes. L’intégration progresse. On sent peu à peu un certain effritement des tabous ancestraux, et que les barrières commencent à s'abaisser.

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Etudes supérieures, l'ESIGAT

Les élèves de nos différents foyers d'éducation qui ont réussi leur bac, peuvent s'engager dans des études supérieures :

  • L'ESIGAT, l'Ecole Supérieures d'Informatique et de Gestion Appliquée de Tanjomoha, fondée en 2013, dispense un cycle de formation de 2 ans de type BTS avec un diplôme décerné par le ministère de l'Enseignement Technique. Il délivre une équivalence pour passer en 3ème année de licence. Nous donnons la priorité aux handicapés et aux jeunes sortants de nos autres foyers d'éducation. Cette formation a pour but de développer une vraie connexion avec les besoins du marché du travail. L'ESIGAT accueille actuellement environ 30 étudiants

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  • Autres formations universitaires

Certains de nos élèves choisissent d'aller étudier dans d'autres universités du pays : surtout à Fianarantsoa et Manakara. Nous les aidons financièrement, généralement en collaboration avec la famille qui va contribuer au logement et à la nourriture.

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Scolarisation des enfants pauvres

Le Foyer de Tanjomoha a mis en place, à quelques kilomètres de son site principal, d’autres institutions d’éducation qui sont au service des plus pauvres et déshérités pour favoriser leur promotion :

 

  • L'école Saint Paul

Cette école maternelle et primaire est située à Tanantsara, un village marginalisé, dans une région très peuplée au bord de la rivière Matitanana. Le but de cette école, équipée d'une cantine, est non seulement d’offrir un enseignement de bonne qualité aux enfants de ce village, mais aussi de promouvoir des relations respectueuses et fraternelles entre les enfants issus des clans opposés et d’œuvrer en faveur de leur réconciliation. Elle compte actuellement 480 élèves.

  • L'école Saint Luc

Cette école maternelle est située à Nohona, un autre village marginalisé, dans une région isolée, à une dizaine de kilomètres de l’école Saint Paul. Elle accueille une cinquantaine d'enfants répartis en deux sections et comprend une cantine. Les enfants sont invités à poursuivre leurs études primaires à l’école Saint Paul où un petit foyer a été construit à leur intention dans le village.

  • La cantine scolaire d'Ambolosy

Ambolosy est un petit village au nord de Tanjomoha, habité majoritairement par les Zafosoro, un peuple fuyant la misère, déplacé à la suite de conflits tribaux ou de cyclones. Arrivés aux portes de Vohipeno, ils cherchèrent à survivre en fabriquant du charbon de bois. Ils vivaient entassés dans de misérables cabanes minuscules et insalubres. En 2006, nous leur avons apporté une aide : reconstruction de leurs logements, attribution de terres et rizières afin qu'ils puissent travailler et vivre de la terre, et soutien scolaire pour une centaine d'enfants étudiant principalement dans une école privée. Ils prennent leur repas du matin et du midi à la cantine qui leur est réservée.

  • Scolarisation des enfants pauvres du voisinage

Il y a aux alentours de Tanjomoha de nombreux enfants de familles très pauvres qui ne peuvent pas aller à l'école. A l'aide de quelques dames de notre paroisse, nous en établissons des listes. Ce sont en tout plus de 200 enfants et jeunes du primaire au lycée auxquels nous payons des frais de scolarité et offrons cahiers, stylos, blouses, et tenues.

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Autres types d'handicaps pris en charge

Tanjomoha soutient la scolarisation de jeunes porteurs d'autres types d'handicap dans des écoles spécialisées.

  • ​Aveugles et malvoyants

Nous scolarisons une vingtaine d’enfants et jeunes aveugles ou malvoyants de la région dans des établissements spécialisés. Certains sont accueillis à l’école Ephata de Fianarantsoa, dirigée par les Sœurs, tandis que d’autres poursuivent leur formation à Farafangana, dans une école protestante. Ils y apprennent notamment le braille. Ils suivent un cursus en école primaire, au lycée ou une formation technique.

  • Sourds-muets

Nous scolarisons une trentaine d'enfants et de jeunes sourds-muets ou malentendants de la région dans un établissement spécialisé à Antsirabe. Ils y apprennent notamment le langage des signes. Ils suivent un cursus en école primaire, au lycée ou une formation technique.

  • Déficients mentaux

Nous scolarisons une dizaine de jeunes présentant un retard mental plus ou moins accentué, dans une école spécialisée à Manakara : le CES, Centre d’Education Spécialisé, qui dépend des Filles de la Charité. Ils apprennent des matières scolaires (écriture, lecture, calcul, etc.) selon leurs capacités, et ils font des travaux manuels (vannerie, poterie, petit élevage, jardinage et cuisine) afin de gagner en autonomie. Ils suivent également selon leurs besoins, des séances d’orthophonie et de kinésithérapie.

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