Développer
Au service de la promotion de la population locale, le foyer Tanjomoha s’engage chaque année dans des projets de développement agricoles ou ruraux.
Aide aux familles pauvres et cantines de brousse

Tanjomoha agit aussi en dehors des murs du foyer pour aider ceux qui en ont besoin dans la région.
Ce sont ainsi des centaines de familles très pauvres du voisinage, environ 2000 personnes, qui reçoivent régulièrement des aides en nourriture, ainsi que sur le plan de la santé, de la scolarisation des enfants et de l’habitat.
Pour combiner l’aide alimentaire et l’éducation, Tanjomoha a innové avec les cantines de brousse. Deux repas par jours sont ainsi offerts aux enfants qui viennent à l’école. Pour 90 enfants issus de familles tombées dans la misère extrême, cela leur permet d’effectuer une scolarité suivie à la place de devoir travailler pour se nourrir.
En parallèle, Tanjomoha a mis à disposition de leurs parents, souvent des paysans qui ont perdu leurs terres, des rizières qu’ils cultivent et dont ils pourront devenir propriétaires s’ils s’en occupent avec diligence.
Au-delà de la réponse à la détresse immédiate, les actions de Tanjomoha sont entreprises dans un but de développement pérenne pour les populations aidées.
Développement agricole
-
Relances agricoles post-cycloniques ayant touché des milliers de familles (7000 en 2010, 14 000 en 2011 et 20 000 familles inscrites sur nos listes en 2015 et à nouveau 20 000 en 2022 suite aux cyclones Batsirai et Emnati). La promotion de la culture des légumes et du riz et l’introduction de nouvelles espèces plus performantes ont permis aux populations sinistrées de relever la tête.
-
Travaux de drainage et d'irrigation menés dans de nombreuses communes, création d'un barrage d’irrigation de rizières sur la commune de Vohindava.
-
Création de centaines de nouvelles petites fermes, conquises sur des terres en friches, grâce à des VCT (Vivres Contre Travail) afin d’aider surtout les jeunes couples à s’installer sur de nouvelles terres.

C'est l'axe de développement privilégié par Tanjomoha. Depuis plusieurs années, le Foyer mène et finance de nombreuses actions destinée à améliorer la sécurité alimentaire de la région.
Reconstruction et aide après cyclone

Suite aux terribles cyclones Hubert (2010), Binguiza (2011) et Chedza (2015) qui ravagèrent la région de Vohipeno, le Foyer de Tanjomoha a lancé à chaque fois un vaste programme de reconstruction.
Préparées en kit à Tanjomoha, plus de 1000 cases solides furent ensuite remontées dans les villages. Et après le passage du cyclone Chedza (2015), Tanjomoha a reconstruit 520 nouvelles maisons. De plus, la réparation rapide de ponts et de routes a aussi été prise en charge par le foyer.
Le reboisement
La déforestation est allée bon train à Madagascar, spécialement à cause des cultures sur brûlis sans lendemains, enfreignant les lois civiles que personne ne s’occupait de faire respecter. Notre Sud-Est, jadis, couvert d’immenses forêts primaires, riches en bois précieux et en essences variées, ne donne maintenant plus que le triste spectacle de collines dénudées et infertiles.
Face à ce spectacle désolant, une seule solution : planter des arbres ! Esquissé en 2006, c’est en 2011 que le programme de reboisement de Tanjomoha prit son essor. Avec environ 30 000 nouveaux arbres plantés chaque année, nous aurons atteint en 2017 notre objectif de 150 000 arbres poussant sur 120 hectares. Notre objectif est double :
-
Assurer partiellement l'autofinancement de Tanjomoha d’ici quelques années, grâce à l'exploitation du bois.
-
Donner un exemple de reforestation réussie, afin d'encourager les populations locales à planter !

Introduction de la permaculture
Nous expérimentons à Tanjomoha la permaculture, suite à une visite à la ferme du Bec-Hellouin. Avec l’aide d’un de nos jardiniers particulièrement motivé, nous avons lancé un expérimentation pilote en 2019. Nous avons préparé une première quantité de compost (30 mètres cubes), ce qui est une des clés du succès. En raison de la chaleur et de l’humidité ambiante, il avait mûri en moins de trois mois et il était devenu une belle terre noire qui sentait bon le frais.
Nous avons ensuite préparé les buttes de terre, abondamment enrichie de compost, qui s’avèrent vite particulièrement fertiles et productives Les résultats ont été vite très encourageants. Nous multiplions par deux ou par trois, voire quatre, la productivité par rapport aux techniques traditionnelles. Nous avons en particulier expérimenté avec succès la culture des choux, des patates douces, des courgettes, des choux de Chine, des carottes, des oignons, du maïs, etc. Les légumes poussent plus vite, éclatent de santé et sont préservés des maladies ; et ils sont beaucoup plus gros !
Impressionnés par ce succès, nos autres jardiniers se sont aussi mis à la permaculture, et désormais c’est par centaines de mètres cubes que nous produisons du compost. C’est là un concept très intéressant et riche d’avenir que nous souhaitons continuer à mettre au point chez nous à Tanjomoha pour ensuite envisager de l’exporter à l’extérieur.
