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Eduquer

Le foyer de Tanjomoha accompagne de nombreux jeunes dans différentes situations (handicap, pauvreté, exclusion) grâce à 6 initiatives

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Le foyer des jeunes handicapés

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Les jeunes handicapés physiques sont souvent délaissés par leurs familles et par la société dont ils ne reçoivent pas d'aide. Beaucoup ne sont pas scolarisés. Souvent, ils ne peuvent pas travailler dans les rizières comme les autres jeunes de leur âge. Ils peuvent alors être perçus comme un poids pour leurs familles qui sont désemparées.

Lorsque le père Vincent Carme crée le Foyer des Handicapés de Tanjomoha en 1986, celui-ci n'est qu'un hameau de quelques cases en bois.

Aujourd'hui, le foyer accueille 130 jeunes handicapés physiques. Notre objectif est double :

  • leur redonner un maximum de mobilité par la rééducation, les opérations orthopédiques et le port de matériel orthopédique (chaussures, attelles, etc.)

  • leur donner une bonne formation : par l'apprentissage d'un métier dans l'une des deux écoles professionnelle du foyer (menuiserie et couture/broderie) ou par les études secondaires ou supérieures

 

Le traitement du handicap

Les jeunes handicapés viennent aussi à Tanjomoha dans le but de traiter leur handicap. Nous mettons tout en œuvre pour y parvenir par les contrôles et les opérations orthopédiques, la rééducation et la fabrication de matériel orthopédique.

 

 

Hénintsoa de Vohipeno par un chirurgien français. Une quinzaine de personnes sont opérées chaque année en moyenne. Parmi les opérations les plus courantes figurent les séquelles de polio, les pieds bots, les pieds équins et les traumatismes divers.

La rééducation

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Chaque jeune handicapé doit pratiquer la rééducation une heure par jour selon les indications des médecins, dans une salle aménagée à cet effet. C'est une Sœur, Fille de la Charité, qui, avec ses deux assistantes, dirige la rééducation.

Le contrôle orthopédique

Des médecins du CRMM (Centre de Rééducation Motrice de Madagascar) d'Antsirabe viennent chaque année pour examiner les membres de tous les jeunes handicapés de Tanjomoha et de l'extérieur du Foyer. Ils prescrivent les conduites à tenir pour la rééducation, ainsi que du matériel orthopédique et parfois des opérations.

Les opérations orthopédiques

Un certain nombre de jeunes n'ont pas été opérés lorsqu'ils étaient petits et doivent subir une intervention chirurgicale, pratiquée depuis quelques années à l'hôpital

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La cordonnerie orthopédique

La cordonnerie orthopédique de Tanjomoha a pour vocation d'équiper les handicapés du foyer, mais aussi ceux de l'extérieur. Les quatre techniciens appareilleurs qui y travaillent confectionnent ou réparent chaque année des centaines de chaussures orthopédiques, d'attelles, de prothèses, de cannes canadiennes, etc.

Les formations

Les jeunes du Foyer des handicapés doivent quitter Tanjomoha avec un métier. Certains d'entre eux ont besoin, avant d'intégrer un cursus de formation professionnelle, de suivre des cours d'alphabétisation. Ensuite, selon leurs capacités, tous suivent l'un des trois parcours suivants : l'Ecole Ménagère, l'Atelier Menuiserie ou les études secondaires et supérieures.

 

L'Alphabétisation

Les jeunes qui ne sont pas allés à l'école commencent par apprendre à lire, écrire et compter pendant un ou deux ans, sous la conduite d'une institutrice spécialisée. Ils pourront ensuite commencer la formation professionnelle de leur choix sur trois ans.

 

L'Ecole Ménagère

La majorité des jeunes handicapés choisissent d'étudier la coupe-couture et la broderie pendant 3 ans afin d'acquérir une réelle compétence dans ces domaines. Ils réalisent toutes sortes de vêtements pour hommes, femmes et enfants, ainsi que des nappes brodées et articles divers. Ils étudient de plus d'autres matières comme le dessin, l'hygiène alimentaire, l'économie domestique, la puériculture, la cuisine et le jardinage.
A la fin de leurs études, ils reçoivent une machine à coudre afin de pouvoir immédiatement se mettre à travailler et gagner leur vie.

L'Atelier Menuiserie

Les garçons dont le handicap n'est pas trop lourd peuvent étudier la menuiserie pendant trois ans, afin de devenir des ouvriers qualifiés, réellement compétents dans leur domaine. Pendant deux années, ils apprennent à travailler avec des outils à main (scies, marteaux, ciseaux à bois, etc.).

 

 

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En troisième année, ils apprennent à travailler sur machines à bois, ce qui leur permettra de travailler, de se faire embaucher dans des menuiseries en ville ou de se mette à leur compte. Ils sont capables de fabriquer toutes sortes de meubles, chaises, tables, portes à panneaux, volets, fenêtres, etc.

 

Ils apprennent aussi la fonte de marmites, la petite forge et le jardinage, ainsi que des matières théoriques telles que la technologie du bois, l'économie domestique, etc.


A la fin de leurs études, ils reçoivent une caisse à outils pour pouvoir se lancer dans la vie active.

Le foyer Deguise : un centre pour enfants vulnérables et orphelins

 

Ce foyer fut bâti à la suite du tristement célèbre cyclone Grethel en 1997. Il accueille aujourd’hui une soixantaine d’enfants orphelins, souvent de père et de mère, parfois d'une mère décédée et d'un père disparu ou alcoolique, ou d'un parent malade mental. Ils nous sont souvent présentés par une grande sœur, par des voisins, par une religieuse de leur village qui connaît bien leur situation. Parfois encore, c’est leur maman qui, avant de mourir dans un de nos centres de soins, nous demande de prendre en charge ses enfants. A chaque fois, nous menons une enquête sur place, contactant la famille élargie et les autorités locales ou de l'Eglise. C'est en dernier recours seulement que nous les accueillons chez nous, lorsqu'aucune solution familiale satisfaisante n'est possible. Nous essayons malgré tout de faire que ces enfants gardent un lien avec leurs familles, notamment pendant les vacances.

Les enfants sont pris en charge, soignés, nourris, logés et scolarisés. Les enfants accueillis au Foyer Deguise goûtent la chaleur d’un climat familial serein, paisible et joyeux, sous la conduite de leurs éducatrices.

 

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Les enfants orphelins étaient traditionnellement accueillis dans la famille élargie au sein de la société malgache. Mais la fragilisation actuelle des structures sociales et la pauvreté s'aggravant, de plus en plus d’enfants sont abandonnés ou très mal pris en charge par leurs proches. Ce sont ceux-là que nous accueillons au Foyer Deguise. Chacun d'eux a une histoire dramatique et bouleversante...

 

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Ils retrouvent paix et joie de vivre, équilibre et confiance en eux et ils cicatrisent peu à peu les blessures affectives qui ont meurtri leurs coeurs.

 

Ils se préparent un avenir meilleur par les études. Ils sont scolarisés dans l'école privée Sainte-Genevière de Vohipeno jusqu'au bac. Ceux qui en ont les capacités poursuivront leurs études universitaires, tandis que d’autres s’orientent vers l’enseignement technique à Tanjomoha même, avec les jeunes handicapés. Nous les gardons au Foyer Deguise jusqu’à ce qu’ils puissent prendre en main leur vie.

Le foyer de Carme : un internat pour des enfants de villages considérés comme des parias

Il existe dans la région de Vohipeno, un clan dont les habitants sont considérés comme des parias, les Antemanaza. Il a été mis en marge de la société depuis des siècles en raison de légendes infamantes tenaces et de préjugés ancestraux, encore vivaces aujourd'hui. Ces gens sont l’objet de tabous qui les séparent des autres habitants de la région et les isolent sur eux-mêmes.

Le Père Vincent Carme, fondateur de Tanjomoha, lorsqu’il se sentit âgé et fatigué, quitta le Foyer en août 2000 parce que c’était devenu trop lourd pour lui et il s’en alla vivre au milieu de ce clan où il resta pendant 3 ans et demi. Il voulait leur témoigner de leur propre dignité humaine et de l’amour de Dieu pour eux. Il espérait aussi, par l'éducation et la prédication de l'Evangile, pouvoir faire tomber progressivement les barrières qui séparaient les clans opposés depuis des siècles.

C’est à cette époque, en septembre 2000, qu’a commencé à Tanjomoha le « Foyer de Carme » qui a pour but d’accueillir des enfants et des jeunes de ces villages marginalisés pour leur permettre de poursuivre des études secondaires dans de bonnes conditions.

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Le Foyer de Carme est un internat bien organisé et convivial comprenant une bonne vingtaine d'élèves qui étudient au collège Sainte Geneviève. Plusieurs d’entre eux poursuivent des études supérieures.

Le cadre de Tanjomoha offre de nombreuses possibilités de rencontres respectueuses et amicales avec les jeunes des autres clans et tribus. Ils participent aux mêmes cours que les autres élèves, aux mêmes jeux et loisirs et aux mêmes mouvements de jeunes. L’intégration progresse. La nouvelle génération saura-t-elle faire tomber ce mur de préjugés qui s’élève depuis 500 ans ?

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Un bon nombre de jeunes de Tanjomoha, cependant, ont suivi une scolarité normale depuis leur enfance. S'ils ont le goût et les dispositions pour les études secondaires, ils peuvent continuer à étudier au collège-lycée Sainte Geneviève, des Sœurs de Vohipeno, pour se préparer au Bac.

Etudes secondaires et supérieures, ESIGAT

Ils peuvent ensuite s'engager dans l'école d'informatique et de gestion que nous avons ouverte en 2013, l'ESIGAT, ou dans d'autres établissements d'études supérieures.

L'ESIGAT, l'Ecole Supérieures d'Informatique et de Gestion Appliquée de Tanjomoha, dispense un cycle de formation de type BTS sur 2 ans, qui s'adresse aux jeunes ayant obtenus le bac. Nous donnons la priorité aux handicapés et aux jeunes sortants de nos autres foyers d'éducation. Cette formation a pour but de développer une vraie connexion avec les besoins du marché du travail. L'ESIGAT accueille actuellement environ 35 étudiants.

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Ecoles et cantines dans les villages des rejetés

Le Foyer de Tanjomoha a mis en place, à quelques kilomètres de son site principal, d’autres institutions d’éducation qui sont au service des plus pauvres et déshérités pour travailler en faveur de leur promotion :

  1. l'école et la cantine scolaire de Saint Paul, à Tanantsara,
  2. l'école et la cantine scolaire de Saint Luc, à Nohona,
  3. la cantine scolaire d'Ambolosy.

 

L'école Saint Paul

Le village de Tanantsara est situé dans une région très habitée où les villages se touchent presque. Le but de cette école équipée d'une cantine était non seulement d’offrir un enseignement de bonne qualité aux enfants de ce village, mais aussi de promouvoir des relations respectueuses et fraternelles avec les enfants issus des clans opposés et d’œuvrer en faveur de leur réconciliation.

L'école Saint Luc

Les villages de Nohona et Tanambao appartiennent au même clan marginalisé des Antemanaza. Ces deux villages sont assez isolés, et distants d’une dizaine de kilomètres de l’école Saint Paul. C’est pourquoi nous avons construit en 2006 une école maternelle avec cantine de deux niveaux à Nohona. Ensuite les enfants sont invités à poursuivre leurs études primaires à l’école Saint Paul où un petit foyer a été construit à leur intention dans le village de Tanantsara.

La cantine scolaire d'Ambolosy

Ambolosy est un petit village situé au nord de Tanjomoha. En 2006, nous avons fait connaissance avec cette population, qui vivait dans une extrême pauvreté. La plupart sont des Zafosoro, originaires d’une région située à 30 km au sud de Vohipeno. Ils furent chassés de leur territoire à la suite d’un conflit tribal ou après des cyclones dévastateurs et ils se retrouvèrent aux portes de Vohipeno, sans terres ni rizières. Ils cherchèrent à survivre en fabriquant du charbon de bois. Ils vivaient entassés dans de misérables cabanes minuscules et insalubres. Nous avons reconstruit les cases des familles et leur avons donné quelques terres et rizières à cultiver. Nous scolarisons 88 enfants dans différentes écoles de Vohipeno, qui préparent le BEPC et le Bac, et organisons pour eux une cantine qui leur sert des repas deux fois par jours. 

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Jeunes aveugles, sourds-muets et déficients mentaux

Tanjomoha soutient la scolarisation de ces jeunes porteurs de handicap dans des écoles spécialisées.

Une soixantaine d’enfants sourds-muets et d’enfants aveugles et malvoyants sont envoyés étudier en trois écoles spécialisées. Ils y reçoivent une formation scolaire ainsi que professionnelle. Les jeunes aveugles apprennent le braille pour la lecture et les jeunes sourds-muets le langage des signes.

Une école spécialisée à Manakara, le CES, Centre d’Education Spécialisé, qui dépend des Filles de la Charité, accueille une centaine d’enfants atteints d’un retard mental. Tanjomoha soutient la scolarité d'une dizaine de jeunes de la région au CES. Nous avons entièrement réhabilité les deux centres du CES, grâce une importante subvention de l’APEHM (Association Parisienne pour l’accueil et l’Epanouissement des Handicapés Mentaux enfants et adultes).

Les écoles spécialisées de ce type sont très rares à Madagascar et c’est une grande chance d’en avoir une à proximité. Les enfants suivent un programme de réhabilitation grâce à des séances d’orthophonie et de kinésithérapie, selon leurs besoins, et ils bénéficient d’une scolarisation spécifique ainsi que d’une formation professionnelle où ils apprennent toutes sortes d’artisanats comme la vannerie, la poterie, le jardinage et le petit élevage, en fonction en leurs capacités.

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